jeudi 28 mai 2009

Québec... La ville des illuminées instantanées

Cette nuit, dans la ville de Québec, à cet instant même, le groupe The Stooges émane à travers les ondes radiophoniques. Une chanson, une mélopée s’exhibe au quatre coins de l’espace. Elle atteint un autre versant de la réalité. Une seconde zone où l’interstice glauque, souterrain, obscure se voit ravagé par l’excès d’éveil de cet univers clandestin. Il attire une virulence où l’énergie anarchique s’exulte dans ce quartier chaud de Limoilou, au centre des activités parallèles dans le ventre bizarroïde d’une ville inconsciente. Pendant que la majorité des acteurs urbains dorment (autant au sens figuré qu’au sens propre) dans leurs rêveries ouatées, réconfortantes et sans la moindre conscience d’un monde divergent, l’autre microcosme urbain s’installe dans le gouffre instable et fébrile de la luminosité diffuse du clair-obscur.

Par se manque de lumière sur l‘agglomération, les filles de rues magouillent, camouflent et profitent de ce manteau noirâtre pour se fondre dans le noyau illicite
de cette aire de jeux sans compromis. Ce petit monde de marchandage agitent leurs cinq sens pour se hisser jusqu’au zénith de la dégradation animale voire même primale !

L’insomniaque sniffe sa ligne de chance. Le revendeur regarde l’acheteur potentiel, la prostituée immortelle et l’aventurier assoiffé de sensation forte qui joue son propre rôle de désabusé de service. Le vice brille de tous ses feux.

Chaque nuit, le commis de nuit face à sa vitre toujours trop teintée d’illuminés instantanés observe ce cirque nocturne. Un spectacle désarmant pour adultes consentants !

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